Notre traditionnel Allerséileconcert mettra à l'honneur de sa mort il y a 100 ans,
le compositeur Gabriel FAURE , dont on exécutera e.a. son très beau Requiem (version 1893)
Christine Goethals, soprano
Franz Schilling, baryton.
orchestre Estro armonico (dir. Guy Goethals), Jehanne Strepenne, violon solo, Geneviève Conter, harpe
A l'orgue: Alain Wirth
Chorale Saint-Michel
direction: Gerry Welter
Gabriel Fauré (1845-1924)
Sa Messe de Requiem en ré mineur, op.48 est l’une de ses oeuvres les plus connues et les plus exécutées.
Cette messe des obsèques est considérée, de nos jours,non seulement comme chef-d’oeuvre de ce compositeur , mais aussi en tant qu’un des meilleurs exemplaires de requiem du XIXe siècle quoi qu’à l’époque de sa création le Requiem de Fauré restait incompréhensible pour certains.
Gabriel Fauré mena pendant trente ans une brillante carrière d’organiste e.a. à la Madeleine à Paris.
D'octobre 1887 à janvier 1888, il créa une première version de l'œuvre, présentée à son ami Paul Poujaud comme « petit Requiem ». Cette première mouture se composait de l'Introït (1887), du Kyrie (1887), du Sanctus (1888), du Pie Jesu (1887), de l'Agnus Dei (1888) et de l’In paradisum (1887) .
À peine la composition du Sanctus et de l'Agnus Dei avait-elle été terminée, l'œuvre originelle fut représentée pour la première fois le 16 janvier 1888, à l'église de la Madeleine . Cette messe fut célébrée à l’occasion du premier anniversaire du décès de Joseph-Michel Le Soufaché, architecte célèbre . Le soprano solo était un enfant du chœur Louis Aubert, futur élève de Fauré au conservatoire . L'orchestration n'était pas encore complétée . Une petite histoire rapporte ce dialogue avec le curé à la fin de l'office : « Qu'est-ce donc que cette messe des morts que vous venez de faire chanter ? — Mais, monsieur le curé, c'est un Requiem de ma composition ! — Monsieur Fauré, nous n'avons pas besoin de toutes ces nouveautés ; le répertoire de la Madeleine est bien assez riche, contentez-vous-en ! »
Il manquait encore d?Offertoire, qui n'était autre qu'un morceau de solo du baryton . Celui-ci fut complété entre 1889 et 1891. Le Libera me, déjà conçu en 1877, aussi restait peu complété. Son achèvement n'arriva qu'en 1890 ou 1891. C'est dans cet état de composition et d'orchestration, en tant que dite « version 1893 » ou « version d'orchestre de chambre », qu'elle fut exécutée à la Madeleine sous la direction de Fauré, le 21 janvier 1893 et c’est cette version que vous allez entendre ce soir.